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DOK – Democracy is OK

„Ja, zwykły, szary człowiek, taki jak wy, wzywam was wszystkich – nie czekajcie dłużej. Trzeba zmienić tę władzę jak najszybciej, zanim doszczętnie zniszczy nasz kraj; zanim całkowicie pozbawi nas wolności”. – Piotr Szczęsny, "szary człowiek" (19.10.2017)

Les droits des femmes en Pologne, le combat continue

Ines Roy-Lewanowicz, Noviny,  L’actualité centrée sur l’Europe centrale et orientale

Samedi 18 juin les femmes polonaises sont sorties dans les rues pour combattre la politique anti-IVG du gouvernement actuel et appeler à améliorer la situation des femmes en Pologne.

photo: Natasza Quelvennec

photo: Natasza Quelvennec

À midi moins cinq, une dizaine d’organisations défendant l’égalité des droits,

l’éducation sexuelle, l’accompagnement psychologique ou gynécologique des femmes en difficulté ou encore de la démocratie ont appelé à manifester contre la proposition de loi du gouvernement actuel visant à interdire l’avortemen dans tous les cas de figure (seuls toris étaient acceptés dans la loi pour l’instant). La Marche pour la dignité (« Marsz godności ») a réuni environ quinze mille personnes, femmes et hommes, jeunes et vieux, célibataires, couples hétéros et homos, familles avec ou sans enfants…

Il y a plusieurs mois le parti au pouvoir a proposé une loi interdisant totalement l’avortement en Pologne, supprimant ainsi les seules et rares possibilités admises actuellement : dans le cas d’un viol, de malformation irréversible de l’enfant ou de grossess constiutant un danger pour la femme. Appelée « compromis abortif » (kompromis aborcyjny), la loi qui les met en place reste néanmoins une entrave au droit des femmes à disposer de leur corps et surtout à leur dignité.

"Je suis, je pense, je décide", photo: Natasza Quelvennec

„Je suis, je pense, je décide”, photo: Natasza Quelvennec

Alors que les textes autorisent trois exceptions, leur (non)application par le corps médical est parfois encore plus dégradante. Ayant signé la clause de conscience (« klauzula sumienia » en polonais), de nombreux médecins se dédouanent de toute intervention abortive ou lors d’une grossesse en refusant purement et simplement de procéder à l’opération pour des raisons de « conscience » alors que la loi même l’autorise.

La loi proposée par PiS (le parti au pouvoir Droit et Justice) non seulement interdirait tout avortement, mais serait la source d’une politique juridique très sévère envers les médecins qui opéreraient, les mères, mais aussi tout proche qui aiderait à avorter (famille ou amis), avec des peines pouvant aller à plusieurs années de prison ferme, incitant par là même à la délation. Les fausses couches seraient également considérées comme punissables par la loi.

"Femme = humain, Embryon = pas", photo: Natasza Quelvennec

„Femme = humain, Embryon = pas”, photo: Natasza Quelvennec

Outre la lutte pour la libéralisation de l’avortement, la manifestation a été l’occasion de rappeler les multiples luttes menées quotidiennement par de nombreuses organisations et associations pour les droits des femmes en Pologne. L’éducation sexuelle pour le jeunes dès le plus jeune âge, l’accès à la contraception, l’aide et l’accompagnement psychologique pour les femmes ayant subi un avortement ou une fausse couche, les interventions médicales sur des embryons malades ou malformés, et d’autres encore ont fait partie des causes évoquées comme principaux défis actuels pour les femmes en Pologne.

Effectivement, l’avortement doit logiquement s’accompagner d’une éducation sexuelle et de contraception qui permettent également de se protéger d’une grossesse non voulue mais au ssi de nombreuses MST, mais en Pologne ces éléments laissent à désirer. L’accès à la pillule du lendemain a déjà été réduit par l’obligation de disposer d’une prescription d’nu médecin pour en acheter à la pharmacie, chose qui limite extrêmement la possibilité d’en disposer étant donnée la courte durée d’efficacité du contraceptif. De même l’éducation sexuelle est extrêmement limitée et l’accompagnement des jeunes mères ou femmes ayant subi un avortement sont prises en charge presque uniquement par des organisations non gouvernementales, dont certaines viennent de perdre leurs financements de la part de l’État.

photo: Natasza Quelvennec

photo: Natasza Quelvennec

 

Merci à l’auteur pour le partage du texte.

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This entry was posted on 20 czerwca 2016 by in FB, francuski, PROTESTY (KOD, DOK, ORP, DZIEWUCHY i in.), TERRAFEMINA.

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